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Non à la loi Darmanin À bas le consensus raciste !

La loi scélérate « asile et immigration », contre laquelle des milliers de manifestantEs se sont mobiliséEs ces derniers mois, revient sur le devant de la scène. Une actualité d’autant plus brûlante avec la tragédie humaine de Lampedusa sur fond de catastrophes humanitaires qui ont touché le Maroc et la Libye.

La seule réponse des gouvernements européens : l’égoïsme et la guerre, quand ce ne sont pas des appels à laisser mourir des dizaines de milliers de migrantEs ! Macron maintient son cap : démontrer à l’électorat des Le Pen, Zemmour et autres Ciotti que sa politique est la plus efficace dans la lutte contre l’immigration. L’objectif déclaré de Darmanin : rendre la vie impossible aux sans-­papiers, une réalité qu’iels vivent depuis plusieurs années mais que la nouvelle loi devrait encore aggraver.

L’extrême droite fait pression

La surenchère et le marchandage sordide sont brandis par les réactionnaires de tout poil pour aggraver la situation des sans-papiers. La demande insistante d’un référendum sur l’immigration en fait partie. Une demande que Macron se dit prêt à envisager — même s’il faut changer la Constitution. Une décision qui soufflerait sur les braises de la haine raciste, favorisant à nouveau les extrêmes droites, avec y compris le danger d’actes pogromistes ! La droite et l’extrême droite parlementaires ont engagé un bras de fer avec Macron sur l’obtention possible — sous conditions drastiques : trois ans de présence en France, validité limitée à un an, dans certaines zones, etc. — d’un « titre de séjour pour les métiers en tension ». Si le gouvernement a inséré ce volet à sa loi — tout en excluant la possibilité de régularisation pour les autres travailleurEs immigréEs — c’est pour répondre aux demandes pressantes d’une partie du patronat face à la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs et en recherche d’une armée de réserve bon marché. En bref, importer une main-d’œuvre corvéable et jetable en fonction des besoins du marché et du bon vouloir des patrons. Tout à fait dans la tradition de l’impérialisme français !

La gauche qui s’adapte au patronat et au consensus raciste

Plusieurs parlementaires du PS, d’EÉLV et du PCF (avec évidemment Roussel en tête !) ont décidé de voler au secours du gouvernement en signant — avec des députéEs macronistes — une tribune (Libération, 11 septembre) en soutien acritique à la loi Darmanin à condition qu’elle ait ce volet, sous prétexte d’« humanisme » ! En vérité, un réformisme adaptant sa politique aux besoins du patronat et alimentant le consensus raciste. Soutenir la seule régularisation dans les « métiers en tension », c’est véhiculer l’idée foncièrement raciste parmi les travailleurE françaisEs que ce qui est inacceptable pour iels est par contre acceptable pour leurs camarades immigréEs, qu’il est normal que, de par leur origine, ces dernierEs constituent un sous-prolétariat, surexploité, permettant ainsi aux prolétaires bien français d’occuper des emplois mieux payés, moins pénibles et dévalorisants. Contre cette division de notre classe, nous réaffirmons : Régularisation de touTEs les sans-papiers ! Égalité des droits pour touTEs ! Abrogation de toutes les lois racistes !

Josie Boucher

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